C’est à travers la photographie qu’il aborde la peinture. Ses premières toiles sont directement inspirées de ses photos réalisées la nuit autour de l’éclairage urbain. Il tend, agrafe, cloue, lacère ses toiles à la recherche d’un espace pictural vital. Il est formé dans différentes écoles d’arts en Algérie et en France et surtout à l’école des Beaux-Arts de Paris. Son propre style pictural émerge dans les années 1970 /1980. Pour gagner sa vie, il travaille à l’Olympia Bruno COQUATRIX.
Il découvre le travail d’Antoni TÀPIES et très fortement celui de Lucio FONTANA. L’exil accentuera sa détermination de s’affranchir, faire table rase de ses propres convictions et croyances antérieures. Débute alors une longue période de lacération de ses toiles.
Par la suite c’est la première lettre de l’alphabet arabe ▌ = A, qui jaillit à travers la déchirure, l‘alif apaisera sa relation à la toile. C’est le déclenchement de sa propre graphie. Le trait verticale ▌, le trait horizontal ▬, le ●, le ▲ : un dessin calligraphique aléatoire incruste la surface de ses toiles. Il s’intéressera à d’autres écritures et particulièrement à l’écriture Tifinagh. Il redécouvre le triangle de sa Kabylie.
Son intérêt pour les traditions et l’artisanat dans diverses civilisations le pousse en 2009 à reproduire un tapis kabyle dans une de ses toiles. Il matérialisera l’alif avec une latte de bois noir dans une autre. Le format carré de ses toiles est associé à l’espace de Wast-ed-Dar (centre de la maison traditionnelle algérienne) toujours pavée de marbre blanc. L’addition de l’Alif, de la bande colorée, de l’espace architectural de la maison donnera naissance à ses premières installations artistiques.